Le point Godwin procède d’une loi empirique énoncée en 1990 par Mike Godwin observant que plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les Nazis ou Hitler s’approche de 1. Sur le même principe, le point Houellebecq, lieu du désenchantement maximal, vérifie que plus une discussion sur la situation de la France dure, plus la probabilité d’y trouver une référence au pessimisme français s’approche de 1. La période du confinement l’a confirmé ad nauseam. L’inflation de sondages flash adressés à des panels représentatifs surtout du conditionnement d’une population cloîtrée, a bien aidé.
Avec 2 questions systématiques, machines à produire du point Houellebecq :
Avez-vous peur ?
Faites-vous confiance au gouvernement ?
Les limites d’une opinion reconstruite n’existant pas sont connues. Sur le pessimisme français, la clé est ailleurs. En France, le pessimisme est un sujet de conversation plus qu’un état psychologique, la forme altérée du devoir d’impertinence et de singularité inscrit au cœur d’un art de la conversation aujourd’hui dégradé mais longtemps tenu comme la marque de l’esprit français. « L’illusion du bonheur, c’est fait pour les crétins». Le mot de De Gaulle résume toute l’affaire.