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Paul Valery estimait que « les grandes vertus des peuple allemands ont engendré plus de maux que l’oisiveté n’a jamais créé de vices. « Ces vertus inspirent pourtant la gestion des finances publiques italiennes depuis dix ans, parenthèses populistes mises à part. Entre 2009 et 2018, l’Italie a cumulé l’équivalent de 22% de PIB en excédents budgétaires primaires. C’est mieux que les Pays Bas. Mais avec une croissance moyenne annuelle de 0.3% sur la période, ce fut insuffisant pour empêcher la dette d’augmenter. Le backstop de la BCE n’empêche pas la volatilité des spreads. Il ne peut sortir le pays de sa spirale d’endettement.
L’Italie continue de payer son passé et la gabegie des gouvernements affairistes des décennies 70 et 80 (9% de déficit budgétaire annuel moyen). Sans baisse massive du coût de financement, le salut réside dans la hausse improbable du potentiel de croissance d’une économie déjà très exportatrice et plombée par sa démographie. Par ailleurs, l’épargne ne circule plus dans la zone Euro qui prête ses excédents au monde, mais pas à ses membres. Les soldes Target, épouvantail de la presse outre Rhin, ne sont que le reflet de cette situation absurde, et en rien une menace pour l’Allemagne. L’Italie, elle, reste dans une impasse.